BELEN
[Nelly Kaplan] (Buenos Aires 1931)
Le reservoir des sens - Préface de Philippe Soupault - Illustrations de André Masson
Luogo: Paris
Editore: La Jeune Parque
Stampatore: Presses des Ets Busson
Anno: 1966 (20 marzo)
Legatura: brossura
Dimensioni: 20,8x12,2 cm.
Pagine: pp. 142 (6)
Descrizione: copertina con titoli e disegni decorativi in nero su fondo rosso, 8 disegni n.t. di André Masson. Prefazione di Philippe Soupault e un testo di André Pieyre de Mandiargues ai risvolti di copertina con un identico titolo: «Qui est Belen». Racconti erotici. Allegata editorialmente una scheda biografica dell'autrice, la cui reale identità all'epoca era ancora ignota. Esemplare nella tiratura ordinaria non numerata. Prima edizione collettiva.
Bibliografia: N. D.
Prezzo: € 60ORDINA / ORDER
Edizione costituita da 100 esemplari su Lana numerati da I a C, contenenti una acquaforte di André Masson; un tiratura ordinaria di quantità non specificata.
"Le présent volume reprend pour l'essentiel, le texte de trois plaquettes publiées à tirage limité en 1959 et 1960: «La Géometrie dans les Spasmes», «Délivrez nous du Mâle» et «La Reine des Sabbats». Revu, corrigé et augmenté, «Le Réservoir des Sens» constitue donc pour le moment le volume unique des oeuvres complètes de cet étrange et mistérieux auteur, resté jusqu'à ce jour inconnu, que vous presentent ici André Pieyre de Mandiargues et Philippe Soupault" (dalla quarta di copertina).
"Belen et André Masson partagent une volonté de semer le trouble dans l’ordonnancement de la morale traditionnelle. Le dernier poème en prose, qui donne son titre au recueil, met en scène un robot érotisé qui ignore la signification du mot mœurs. Le Réservoir des sens se présente comme un attentat contre toutes les conventions et une croisade pour la liberté, avant tout sexuelle (mai 68 n’est que deux ans plus tard). En ce sens, les poèmes en prose et les images deviennent un catalogue des désirs humains (et inhumains), où zoophilie, nécrophilie, inceste et viols se côtoient. La filiation implicite avec Sade est confirmée lorsque, après une scène orgiaque, «la ville se sentait vivre, vibrer, la philosophie dépassant enfin le cadre du boudoir». Belen, avec sa plume persuasive, convainc même le lecteur qu’elle surpasse le Marquis en matière d’érotisme transgressif. Belen va si loin dans la provocation «que la saturation fait passer la provocation du côté du fantastique, voire du merveilleux, donnant à ces positions libertaires une liberté suprême : celle de l’élégance et de la légèreté». Ainsi, l’excès de scènes transgressives fait basculer le livre, imperceptiblement, dans un humour qui souligne en même temps qu’il atténue le malaise et l’inquiétude du lecteur. Ainsi, la puissance du Réservoir des sens réside dans cet humour malsain, grinçant, presque douloureux; ce que Breton appelle «humour noir»" (Andrea Oberhuber & Caroline Hogue, «Le Réservoir des sens, ou l’explosion du réservoir d’essence», in: LE LIVRE SURREALISTE AU FEMININ, progetto web).
"Le présent volume reprend pour l'essentiel, le texte de trois plaquettes publiées à tirage limité en 1959 et 1960: «La Géometrie dans les Spasmes», «Délivrez nous du Mâle» et «La Reine des Sabbats». Revu, corrigé et augmenté, «Le Réservoir des Sens» constitue donc pour le moment le volume unique des oeuvres complètes de cet étrange et mistérieux auteur, resté jusqu'à ce jour inconnu, que vous presentent ici André Pieyre de Mandiargues et Philippe Soupault" (dalla quarta di copertina).
"Belen et André Masson partagent une volonté de semer le trouble dans l’ordonnancement de la morale traditionnelle. Le dernier poème en prose, qui donne son titre au recueil, met en scène un robot érotisé qui ignore la signification du mot mœurs. Le Réservoir des sens se présente comme un attentat contre toutes les conventions et une croisade pour la liberté, avant tout sexuelle (mai 68 n’est que deux ans plus tard). En ce sens, les poèmes en prose et les images deviennent un catalogue des désirs humains (et inhumains), où zoophilie, nécrophilie, inceste et viols se côtoient. La filiation implicite avec Sade est confirmée lorsque, après une scène orgiaque, «la ville se sentait vivre, vibrer, la philosophie dépassant enfin le cadre du boudoir». Belen, avec sa plume persuasive, convainc même le lecteur qu’elle surpasse le Marquis en matière d’érotisme transgressif. Belen va si loin dans la provocation «que la saturation fait passer la provocation du côté du fantastique, voire du merveilleux, donnant à ces positions libertaires une liberté suprême : celle de l’élégance et de la légèreté». Ainsi, l’excès de scènes transgressives fait basculer le livre, imperceptiblement, dans un humour qui souligne en même temps qu’il atténue le malaise et l’inquiétude du lecteur. Ainsi, la puissance du Réservoir des sens réside dans cet humour malsain, grinçant, presque douloureux; ce que Breton appelle «humour noir»" (Andrea Oberhuber & Caroline Hogue, «Le Réservoir des sens, ou l’explosion du réservoir d’essence», in: LE LIVRE SURREALISTE AU FEMININ, progetto web).